mercredi 2 février 2011

1 viol ça va, 2 viols bonjour les dégâts...


Le problème en France ce ne sont pas les insultes, les gestes déplacés, les agressions sexuelles, ni même les meurtres que subissent les femmes. Non. Le problème c’est la récidive.

Et encore faut-il que ce viol ou ce meurtre soit particulièrement sordide pour qu’il devienne intolérable aux yeux des médias ou de l’État.

Ne soyons pas trop dures ! La société misogyne est OBLIGÉE de tolérer le viol et les violences conjugales. Si elle les refusait complètement, elle devrait changer son niveau de tolérance au sexisme plus ordinaire : adieu les insultes aux femmes, le harcèlement en pleine rue, les publicités qui nous chosifient, et les films porno gratuits où le plaisir masculin résulte d’orifices féminins abimés.

Mais qui veut que cela cesse ? Pas les médias qui se remplissent facilement les poches en nous chosifiant. Pas l’État, assuré d’une certaine tranquillité sociale lorsque les hommes ont sous leurs pieds cette couche de population féminine, qui les rassure sur leur supériorité, en même temps qu’elle lave leurs chaussettes.

Les violées, les battues et les mortes sont le prix que la société misogyne accepte de payer pour ça. Faut arrêter les larmes de crocodile sur Laetitia et les autres !

Sur le sujet j’ai aimé le billet d’Isabelle Alonso sur son site ... Extrait : «La violence machiste est d’intensité variable et prend des formes très diverses, mais elle naît de la même source : dévalorisation du féminin, mépris, haine omniprésents. La «petite» violence quotidienne fait le lit de la grande, celle qui tue nos petites soeurs. Si, au lieu de poser le problème en termes de récidive, ce qui implique un premier crime et donc une victime, on le posait en termes de prévention ? Si on luttait contre cette « chosification » dont parle Bauer, et qui naît du flot permanent de misogynie déversée par les médias, la pub, la production culturelle ?» (totalité à lire ICI)