vendredi 28 novembre 2008

je compatis sincèrement

C’est tous les ans pareil, le 25 novembre ou le 8 mars, les médias parlent un peu plus des violences aux femmes, de la condition féminine, alors les hommes rappliquent (blogs, médias, vie quotidienne)... Après une phrase visant à nous rassurer “la violence conjugale c'est très mal” vient le véritable but de l'intervention : critique plus ou moins assaisonnée des féministes, les extrémistes bien entendu (celles qui font sauter les ponts et prennent des hommes en otage).
Ces hommes savent bien de quelles prérogatives ils bénéficient, les chiffres sont là, et savent aussi que les féministes vont aux racines de la violence, sur le terrain des inégalités : stéréotypes, discriminations ... qui favorisent les abus. Alors ils dansent d'un pied sur l'autre en nous écornant au passage ... ah si seulement les femmes étaient muettes !

mardi 25 novembre 2008

Journée internationale contre les violences faites aux femmes


(cette illustration j’étais soulagée de la sortir, alors je la ressors encore pour la faire exister aujourd'hui). Le domicile qui devrait être la sécurité, le "chez soi" est le lieu de tant de violences !

Cette année, en entendant parler beaucoup de Reporters sans Frontières (au sujet de la Chine), il m'est apparu très brutalement que les frontières les plus dures et les plus ignorées ne sont pas seulement celles des États totalitaires, mais les simples portes des appartements, des maisons, où de nombreux hommes, insultent, frappent, brutalisent sexuellement et parfois tuent leur femme, souvent quand celle-ci cherche à échapper à leur violence.

Aucun programme de prévention de la part de l'État jusqu'à maintenant ! Aucune volonté politique qui soit à la hauteur de ces violences ... Voyons l’accueil qui sera réservé au projet de loi-cadre ... j'espère ...

Je crois que c'est aussi à nous, de nous regrouper, l'union fait la force ... dans des réseaux, associations féministes, partis politiques pourquoi pas ... ce qui nous correspond le mieux, voter avec notre porte-monnaie, assez malmené c'est sûr ... Mais nous les femmes, ne sommes ni faibles ni impuissantes ... Allez bon 25 novembre à tou-te-s !

lundi 24 novembre 2008

le sacro-saint repos dominical et les femmes

Le gouvernement veut assouplir encore + nos jointures pour qu'on puisse travailler chaque jour que le (‘bon dieu’) banquier fait ... Même des UMP sont contre (les mauvaises langues diront que c'est à cause de la messe ...) et ont monté un front "Touche pas à mon dimanche" ;o)...

Ils m'amusent tous ces hommes qui ont les “activités du dimanche” plein la bouche... la famille et tout ça. Enfin ... bien sûr que je suis contre le travail du dimanche ! Mais pour les femmes, le dimanche c'est souvent quand même des heures de cuisine, ménage, repassage... en solitaire et sans escale !!! les femmes devraient dire “touche pas à mon dimanche, à mes loisirs, à mon repos que j'ai aussi mérité !”

samedi 22 novembre 2008

en vue du 25 novembre ...


Le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes approche. Alors que Jean-Marie Demange, député UMP et ex-maire de Thionville a roué de coups puis tué son ex-compagne, les médias ont encore massivement titré sur le thème de la passion, tout en avançant des excuses au geste du meurtrier qui s'est ensuite suicidé ... De plus, les députés ont observé à la mémoire de cet assassin une minute de silence à l'Assemblée.

Deux élues seulement, Martine Billard (Verte) et Aurélie Filipetti (PS) ont réagi, ainsi que des associations d'aide aux femmes et des associations féministes.

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extrait du Communiqué du Réseau Encore Féministes

CONTRE LA VIOLENCE MACHISTE, PLUTÔT CRIER QUE FAIRE SILENCE !

(...) En France, tous les trois jours, un homme tue la femme qu’il voit comme lui appartenant. Et on cherche à atténuer sa responsabilité en mentionnant alcoolisme, passion ou dépression ! Même si M. Demange souffrait d’une dépression depuis qu’il n’avait pas été réélu maire de Thionville en mars, ce n’est pas la dépression qui est la cause de ce meurtre : c’est le machisme. Par la violence, les machistes dénient aux femmes leur liberté. (communiqué de presse à lire ICI sur le site)

Le 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. À Paris, ce jour-là, qui est un mardi, à 12 h 30, le Collectif national pour les Droits des Femmes (CNDF), dont fait partie le réseau "Encore féministes !", déposera à l'Assemblée nationale son projet de loi-cadre contre les violences faites aux femmes, accompagné d’une pétition signée par 15 000 personnes.
Rendez-vous de 11 h à 13 h, place du Palais-Bourbon derrière la banderole Chiennes de garde !

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CETTE LOI-CADRE dont on parle ... C'est quoi ? On en est où ?

Infos du Collectif National pour les Droits des Femmes (tout sur leur site ICI)

Le Collectif national pour les Droits des Femmes a publié en novembre 2006 une « proposition de loi-cadre relative à la lutte contre les violences à l’encontre des femmes ». Celle-ci a été déposée au Sénat le 4 décembre 2007 par le Groupe Communiste Républicain et Citoyen et à l’Assemblée nationale le 20 décembre 2007 par le Groupe de la Gauche Démocratique et Républicaine.

Aujourd'hui : Le 22 novembre 2008, nous débattrons des droits universels et de « l’oubli » des droits des femmes. Nous débattrons de la « loi intégrale contre la violence de genre » votée en 2004 en Espagne. Nous débattrons de la nécessité, ou non, d’un délit spécifique de violence conjugale. Nous débattrons de la politique sécuritaire de Sarkozy, de l’instrumentalisation actuelle des victimes, de la façon dont la justice traite les violences faites aux femmes,des tentatives de les occulter. Nous débattrons de notre proposition de loi-cadre et des espoirs qu’elle suscite. La proposition de loi-cadre contre les violences faites aux femmes du Collectif national pour les droits des femmes doit être inscrite à l’ordre du jour du Parlement !

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La FEDERATION NATIONALE SOLIDARITE FEMMES gère depuis 15 ans le service national d’écoute-information-orientation pour les violences conjugales, devenu le 3919/Violences Conjugales Info en mars 2007 a prévu un rassemblement à 11 heures *devant l'Assemblée Nationale*. 166 roses correspondant aux 166 femmes tuées en 2007 par leur conjoint ou ex-conjoint seront déposées. Les noms des 166 femmes tuées seront énoncés. 1 minute de silence sera observée en mémoire de ces 166 femmes. Nous avons demandé aux députés d'observer également 1 minutes de silence pour elles.

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ECVF (Elu-e contre les violences faites aux femmes) a publié un communiqué de presse à lire ici "une minute de silence de trop", refusant la fausse appellation en forme d'excuse de crime passionnel pour appeler un chat un chat : crime possessionnel.

vendredi 21 novembre 2008

jeudi 20 novembre 2008


Comme le dit Andrea Dworkin, l'homme s'est arrogé le POUVOIR DE NOMMER*. Un homme tue sa femme ou son ex-compagne, les médias titrent "crime passionnel", AUCUN NE TITRE SUR LA VIOLENCE CONJUGALE. Cette fois-ci, avec le geste meurtrier de JM. Demange, le Point a même osé le titre "affaire passionnelle", effaçant d'un coup le crime !

Alors, comme l'a formulé l'une d'entre-nous - merci Clara - il ne s'agit pas de “crime passionnel” et encore moins d'affaire ! mais de crime POSSESSIONNEL. Parce que les machos s'arrogent le pouvoir de propriété sur les femmes, un pouvoir comme le souligne Dworkin, "à peine restreint par un timide encadrement juridique" ... qui a même été bafoué cette fois-ci ! par la minute de silence demandée à l'Assemblée en faveur de l'homme batteur et assassin ... et ce sont eux qui votent les lois !

* Andrea Dworkin "Pouvoir et violence sexiste" (traduit par Martin Dufresne) éd. Sisyphe.

zèle médiatique autour du geste meurtrier de JM. Demange


La plupart des grands médias avancent des explications en forme d'excuse au geste de l'ex-maire de Thionville sans aucune remise en cause ... il avait perdu (la) SA mairie de 40 voix seulement ... alors je suggère le bulletin de vote ci-dessus pour les prochaines municipales.

mardi 18 novembre 2008

ils sont “joueurs” ...


(des infos sur le site Sisyphe ici,
en relation avec la campagne internationale contre les crimes 'd'honneur')

j’y pense et puis je n’oublie pas


Les médias n'en ont pas parlé, ils ont toujours 1001 sujets bien plus intéressants et leur manière d'évoquer la violence aux femmes n'est la plupart du temps qu'une tolérance complice de la violence machiste ! l'Unicef et Amnesty International ont fait un communiqué, mais il était déjà trop tard ... Bien entendu aucun des trois violeurs n'a été inquiété ... (plus d'infos sur le site d'Amnesty)

oui je sais que ma note plus haut parle de la même affaire, mais je ne savais pas comment en parler, comment aborder ça, et j'ai voulu relier ça au machisme universel, au “salope”, “chaudasse” qu'on s'est toutes, avec ces mots là ou d'autres aussi insultants, pris dans la figure parce qu'on disait "NON", ou que notre attitude était le refus. Le machisme pense qu'il a tous les droits. Et nous luttons juste pour exister librement ...

vendredi 14 novembre 2008

buzz médiatique autour de Cantat


“Le buzz (anglicisme de bourdonnement) est une technique marketing consistant à faire du bruit autour d'un nouveau produit ou d'une offre (source : Wikipedia).”

Je me suis demandé de quoi les médias étaient si empressés de faire la promotion car ... aucun groupe de rock français, ne bénéficie d'un tel buzzing à la fois presse, radio et même ... télé, pendant le journal télévisé ! presse du Nouvel Obs au Monde, au Figaro et même à l'Humanité ! ... Que le chanteur chante, c'est son droit et son métier, mais dans un pays où tant de femmes meurent de violences conjugales, je trouve ça indécent que les médias de tous bords nous infligent cette publicité totalement disproportionnée.

jeudi 13 novembre 2008

Ce matin en écoutant France Culture au sujet du Congo



faut-il appeler ça "génocide" ? non c'est exagéré, ... bon alors "guerre civile ?" suggérait un autre, est-ce que le terme conviendrait mieux ? ah que ça m'énerve de les entendre bavarder comme ça, que des hommes encore une fois ! c'est à mes yeux au moins un fémicide et qui dure, qui dure ... depuis tant d'années ! Je repense au bouquin de Bolya, un écrivain congolais, nommé "la profanation des vagins" sur le sujet ...

Cette situation chaotique au Congo permet aux pilleurs locaux, nationaux et même internationaux ! ... de s'emparer des richesses naturelles inestimables de ce pays. Cela profiterait aussi aux multinationales ... on comprend mieux pourquoi cela dure depuis si longtemps ... et jusqu'à quand ?

mardi 11 novembre 2008


lundi 10 novembre 2008

on ne va quand même pas voter pour elle parce que c’est une femme ! oh ben non alors ...



bah quoi on ne va quand même pas voter pour elle parce que c'est une femme ?! ohlala surtout pas ! en revanche, voter pour un homme parce qu'il n'y a que des hommes, là pas de problème !

Tiens au fait je n'entends pas les médias se réjouir bruyamment de voir une femme accéder, peut-être, au premier poste d'un important parti politique après avoir été au 2e tour des présidentielles... ce serait pourtant super pour l'ÉGALITÉ non ?!

Ah faut les comprendre : si les hommes ne sont pas trop effrayés par l'arrivée de minorités (surtout si ça se passe loin de chez nous), en revanche nous les femmes sommes la majorité, de quoi leur donner des sueurs froides sur leurs précieux sièges ! On comprend qu'ils aient tout cadenassé et bouffé le code ;o)

jeudi 6 novembre 2008

“Mon évasion” de Benoîte Groult


J’ai beaucoup aimé la biographie de Benoîte Groult, “Mon évasion” ... C’est du carcan posé sur les filles et les femmes comme des éteignoirs, dont elle s’évade. Il ne devait pas lui correspondre ce carcan !... quelque chose cherchait, peut-être malgré elle. Tant de femmes cherchent ou restent en attente, toute une vie, sans jamais trouver, sans jamais SE trouver. Oui, c'est très dur de trouver car le machisme tient dans l’ombre, bien muselés, ces trésors féminins et féministes qui ont émergé envers et contre tout. De sorte que même les femmes les ignorent.

Son autobiographie raconte aussi une vie de femme à cette époque, elle est née en 1920 ! avec peu de droits et de commodités, pas de contraception, et ne parlons pas alors d'avortement autorisé ! ... jusqu’à son combat aujourd'hui pour le droit à mourir dans la dignité.

Ce que j’apprécie le plus chez Benoîte Groult c'est son humour qui ridiculise les misogynes. Elle dit les choses tout simplement et c'est le féminisme qui va de soi ... C'est beau d’en voir une qui s'évade, que ça nous aide, chacune, à trouver nos propres ailes ! ;o)


Deux extraits :

(fin des années 40) “Georges ne pouvait cacher son écoeurement devant ces ‘histoires de bonnes femmes’, toutes ces grossesses, ces fausses-couches, ces avortements qui semblaient être le lot quotidien de toutes mes congénères. Aussi attendais-je qu’il soit parti quelques jours en reportage pour me livrer à mes coupables manoeuvres. J’en étais aussi écoeurée que lui mais je me sentais responsable de surcroît, et indignée de mon impuissance. Je haïssais ce corps qui cherchait à me dicter sa volonté qui n’était pas la mienne.

C’était accablant aussi de devoir agir en dehors de toute information, de tout secours médical, réduite aux recettes de sorcières, aux remèdes de bonne femme dont certains dataient de l’Antiquité, l’avortement étant l’acte le plus secret mais le plus répandu de l’histoire des femmes. Les progrès de la science, en effet, l’avènement de la Démocratie et des Droits de l’homme (les bien nommés !), l’accès à l'instruction pour tous n’avaient rien changé à l’obscurantisme où se perpétuait cette pratique et à la cruauté de la société qui feignait de l’ignorer.”

* * *

(années 80) “Mais notre commission (de terminologie) à nous, parce qu’elle s'occupait du langage concernant les femmes, a été accueillie en 1984 par un immense éclat de rire !

‘Comment ? Des précieuses ridicules allaient papoter sur notre belle langue française autour d'une tasse de thé ?’ ironisait Bruno Frappat dans Le Monde ...

Chacun y alla de son couplet, même M. Météo, dans Libération : ‘Délirium épais, écrivait Alain Gillot-Pétré. Benoîte Groult a peut-être gagné sa croisade pour devenir écrivaine. Mais je pose la question : quel est le masculin de l'expression ‘enculer les mouches à merde ?’’

Le Figaro Magazine saluait notre ‘commission de futilité publique qui entendait enjuponner le vocabulaire.’

‘Plaignons cette pauvre Mme Groult et ses fantasmes écrivait Georges Dumézil dans un article du Nouvel Obs. Ces dames qui s'attaquent au vocabulaire ont une profonde méconnaissance des langues indo-européennes.’

‘Au secours, voilà la clitocratie’ titrait Jean Dutourd dans son billet en page 1 de France-Soir.

Quand j'ai vu ce tir groupé, j'ai compris pourquoi Yvette Roudy m'avait demandé de présider cette commission...”

“Mon évasion” de Benoîte Groult, éd. Grasset (2008), 333 pages, 19,50 euros.
>> Lire le début sur le site de l’éditeur ICI

mercredi 5 novembre 2008

O comme... Ouf ! Obama !


Je n’ai pas beaucoup parlé de la campagne américaine que j’ai suivie grâce au site américain féministe feministing. J’aurais bien aimé qu’une femme avec de bonnes idées soit en position d’être élue, ou colistière démocrate. Hillary Clinton a subi un vent debout sexiste avec des affiches brandies lors de ses meetings, des objets et des sites d’une vulgarité machiste inimaginables, sans que personne à part les féministes, pas même Obama ne dise stop. J’ai été écoeurée du choix de Sarah Palin, hors considération de bord politique, cette femme totalement inexpérimentée, haineuse des droits des femmes au point de faire payer des femmes violées pour les examens médicaux après un viol. Cette nuit... savoir si Barack Obama passait ou pas m’a réveillée, j’ai écouté la radio, c’était presque bon ... et ce matin je suis franchement soulagée qu’il soit élu ! en pensant au monde en général et à toutes les femmes américaines en particulier mais j'espère le jour où il y aura enfin une présidentE aux États-Unis, et ici en France ... nous sommes + de la moitié de la planète, nous les femmes. Nous aussi, nous le pouvons ;o)

lundi 3 novembre 2008

la devinette du lundi ...




eh oui il s'agit d'une culotte ! ça ne saute pas aux yeux, enfin pas autant que l'énorme paire de fesses qui surgit en déchirant l'affiche de la dernière campagne Sloggi (visible sur tous les abribus de Paris et ci-dessus où j'ai pris la liberté de laisser ces fesses s'exprimer un peu, puisqu'on n'a pas droit à un visage pour le faire !).
Pour mettre le sexisme à l'affiche avec une symbolique douteuse (la déchirure associée au sexe féminin), il y a toujours de beaux emplacements et de l'argent ! En ce temps de crise, qui touche encore plus durement les démunis dont beaucoup de femmes, voilà ce qu'on nous propose : nos fesses EN PROMO ...

Eh bien cette paire de fesses sur pattes que je suis aux yeux de Sloggi s'est fendue d'un courrier à Monsieur Antoine Dumais, SLOGGI - Triumph France 69 bd d' Europe BP 49 67217 Obernai Cédex pour lui dire sa façon de penser et de consommer !